LMNP ou LMP : Quel statut choisir pour votre investissement locatif ?

Vous hésitez entre la location meublée non professionnelle (LMNP) et la location meublée professionnelle (LMP) ? Chacun de ces statuts possède ses particularités en matière de fiscalité, de recettes et de cotisations. Le choix entre LMNP et LMP est crucial : il impacte vos impôts, vos charges sociales et même la gestion de vos plus-values.

Découvrez dans cet article comment choisir le statut le plus avantageux pour votre situation et éviter les erreurs coûteuses !

Résumé des avantages et inconvénients entre LMNP et LMP

CritèresLMNPLMP
Seuils< 23 000 euros/an ou < 50 % des revenus du foyer> 23 000 euros/an ET > 50 % des revenus du foyer
FiscalitéBIC (micro ou réel), plus-value des particuliersBIC (activité professionnelle), plus-value professionnelle
Charges sociales17,2 % (prélèvements sociaux)Cotisations indépendantes (env. 35 à 40 %)
DéficitsImputables uniquement sur l’activité meubléeImputables sur l’ensemble du revenu global
ExonérationRégime des particuliers (exonération progressive : IR après 22 ans, prélèvements sociaux après 30 ans). Aucune exonération “professionnelle”.Régime professionnel, exonération partielle ou totale selon le niveau de recettes (jusqu’à 90 000 € HT) et la durée d’activité (≥ 5 ans).

LMNP ou LMP : Quelles sont les principales différences ?

Pour bien comprendre ce qui différencie la location meublée non professionnelle (LMNP) de la location meublée professionnelle (LMP), plusieurs points clés sont à étudier : les plafonds de revenus, les régimes fiscaux, le niveau de charges sociales, et enfin la manière dont sont imposées les plus-values à la revente.

Plafonds de revenus : la limite des 23 000 euros

Le premier critère consiste à savoir si vos recettes locatives (loyers charges comprises) dépassent ou non 23 000 euros par an.

  • LMNP : vous restez sous 23 000 euros annuels ou ces recettes restent inférieures à 50 % des autres revenus du foyer fiscal. En d’autres termes, la location meublée n’est pas considérée comme votre source principale de revenus.
  • LMP : vous franchissez la barre des 23 000 euros et ces recettes locatives dépassent 50 % de vos autres revenus (salaires, revenus fonciers, revenus mobiliers, etc.). La location meublée devient alors votre activité dominante.

⚠️ Attention : Le passage de LMNP à LMP est automatique si vous dépassez 23 000 € de loyers et que ceux-ci représentent plus de 50 % de vos revenus. Cette bascule entraîne un changement de fiscalité et de charges sociales. Anticipez ce seuil pour éviter toute mauvaise surprise !

Régime micro ou réel : quelle imposition pour vos recettes ?

La location meublée est considérée comme une activité commerciale au sens fiscal, et les revenus qu’elle génère sont imposables dans la catégorie des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux). Vous avez le choix entre deux régimes d’imposition, chacun ayant ses propres seuils et avantages fiscaux.

Micro-BIC : un abattement qui dépend du type de location

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la loi de Finances a ajusté les règles du micro-BIC, notamment pour les locations meublées de tourisme. Désormais, l’abattement appliqué varie en fonction du classement du bien et de sa localisation :

  • Meublés de tourisme non classés : l’abattement forfaitaire est réduit à 30 %, avec un plafond de recettes limité à 15 000 €. Si ce seuil est dépassé, le passage au régime réel devient obligatoire.
  • Meublés de tourisme classés : l’abattement reste fixé à 50 % avec un plafond à 77 700 €. De plus, pour les logements situés en zones non tendues et générant moins de 15 000 € de recettes annuelles, un abattement complémentaire de 21 % peut être appliqué, portant l’abattement total à 71 %.
  • Autres locations meublées (hors tourisme) : l’abattement reste 50 % tant que les recettes ne dépassent pas 77 700 €.

Dans ce régime, votre base imposable est donc réduite grâce à ces abattements, ce qui simplifie la déclaration fiscale. Toutefois, vous ne pouvez pas déduire directement vos charges réelles, ce qui peut être un inconvénient si vous avez des frais élevés liés à l’exploitation du bien.

Régime réel : un levier d’optimisation fiscale plus avantageux pour les investisseurs

Si vos recettes locatives dépassent 77 700 €, ou si vous en faites la demande, vous passez au régime réel. Ce régime devient particulièrement intéressant pour les investisseurs ayant des charges importantes, notamment :

  • Les intérêts d’emprunt, qui peuvent être entièrement déduits des revenus locatifs.
  • Les charges courantes (travaux, assurance, gestion locative, frais de notaire…).
  • L’amortissement du bien immobilier et du mobilier, permettant d’étaler la déduction de la valeur du bien sur plusieurs années et ainsi de réduire fortement l’impôt sur le revenu.

Avec la loi de Finances 2025, quelques ajustements ont été apportés au régime réel du LMNP :

  • L’imputation des déficits reste cantonnée aux revenus issus de la location meublée (contrairement au LMP où ils sont déductibles du revenu global).
  • Pour les investisseurs en LMNP réel, la réintégration des amortissements dans la plus-value taxable lors de la revente est confirmée, ce qui signifie que les économies d’impôt réalisées via l’amortissement seront en partie récupérées à la cession du bien.
  • L’administration fiscale impose une comptabilité plus rigoureuse, avec une tenue de bilans annuels et des déclarations spécifiques.

En pratique, choisir le régime réel est souvent plus intéressant pour les investisseurs qui ont des charges conséquentes, souhaitent maximiser leur rendement locatif et anticipent la fiscalité sur le long terme.

LMNP ou LMP : quelle incidence ?

  • En pratique, LMNP et LMP peuvent relever du micro-BIC ou du régime réel. Le choix dépend surtout du niveau des charges locatives. Si celles-ci dépassent 50 % des recettes, opter pour le réel s’avère souvent plus avantageux.
  • Toutefois, en location meublée professionnelle, il est possible d’exercer sous forme de société (SARL, SAS), ce qui peut soumettre vos recettes à l’impôt sur les sociétés (IS) au lieu de l’impôt sur le revenu. Dans cette configuration, la stratégie fiscale varie considérablement selon vos objectifs et votre situation patrimoniale.

Charges sociales : une différence de taille entre LMNP et LMP

Depuis la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021, la location meublée est soumise aux cotisations sociales. Mais le mode de calcul n’est pas le même en LMNP et LMP.

  • LMNP : vous restez sous le régime classique des prélèvements sociaux à 17,2 % (CSG/CRDS et prélèvements de solidarité). Cela signifie que vos revenus locatifs (après éventuels abattements ou déductions) sont soumis à l’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux.
  • LMP : vous êtes affilié au régime de la sécurité sociale des indépendants (SSI), avec des taux pouvant atteindre entre 20 et 43 % (selon le niveau de bénéfice). Cette charge plus élevée s’accompagne toutefois d’une plus grande couverture sociale et de la possibilité d’imputer vos déficits sur le revenu global.

⚠️Attention : il arrive qu’un loueur LMNP doive s’acquitter de charges sociales plus élevées en cas de location courte durée (type Airbnb) si ses revenus dépassent 23 000 euros. Il convient donc de vérifier les règles précises applicables à votre mode d’exploitation (bail longue durée, bail mobilité, location saisonnière…).

Plus-value et exonération : quel traitement lors de la revente ?

La plus-value est la différence entre le prix d’acquisition et le prix de revente de votre bien meublé. Elle fait l’objet d’une imposition distincte selon que vous soyez en LMNP ou en LMP.

  • LMNP : Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, pour les investisseurs en LMNP relevant du régime réel, les amortissements déduits pendant la période de location sont réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable lors de la revente. Autrement dit, le montant total des amortissements vient diminuer le prix d’acquisition, ce qui augmente la base taxable de la plus-value. Les abattements pour durée de détention restent cependant applicables : exonération totale de l’impôt sur le revenu après 22 ans et des prélèvements sociaux après 30 ans.
  • LMP : vous relevez du régime des plus-values professionnelles, ouvrant la voie à une exonération totale ou partielle selon le niveau de recettes annuelles et l’ancienneté de l’activité. Par exemple, si vos recettes locatives n’excèdent pas 90 000 euros HT par an et que vous exercez depuis au moins 5 ans, vous pouvez être exonéré en totalité lors de la revente. Au-delà de 90 000 euros (mais en dessous de 126 000 euros), une exonération partielle s’applique.

En pratique : le LMNP reste plus intéressant pour des projets à long terme (22 à 30 ans) si vous comptez sur la progressivité de l’abattement pour réduire la fiscalité sur la plus-value. Le LMP est plus avantageux pour un projet entrepreneurial, surtout si les recettes locatives sont élevées et que la durée de l’activité excède 5 ans.

En résumé

  • Plafonds de revenus : LMNP pour les recettes annuelles < 23 000 euros (ou moins de 50 % des revenus du foyer), LMP au-delà.
  • Régime micro ou réel : dans les deux cas, le choix dépend de votre niveau de charges ; le micro-BIC octroie un abattement de 50 %, tandis que le régime réel permet la déduction détaillée et l’amortissement.
  • Charges sociales : 17,2 % pour le LMNP, tandis que le LMP est soumis au régime des indépendants (jusqu’à 43 % selon le bénéfice).
  • Plus-value : régime des particuliers pour le LMNP (exonération complète après 30 ans de détention), régime professionnel pour le LMP (exonération potentielle au bout de 5 ans si recettes < 90 000 euros HT).

Qu’est-ce que le statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) ?

Éligibilité et principes de base

Le LMNP concerne les propriétaires de logements meublés percevant des recettes locatives inférieures à 23 000 euros ou dont les revenus locatifs restent en dessous de 50 % de l’ensemble des revenus du foyer. Il s’agit d’un statut adapté aux investisseurs qui souhaitent un complément de revenu sans transformer la location meublée en activité principale.

Régime fiscal (micro-BIC ou réel)

En LMNP, les gains sont imposés au titre des BIC. Vous pouvez opter pour le micro-BIC (avec un abattement forfaitaire) ou pour le régime réel, lequel autorise la déduction des charges et l’amortissement. L’amortissement consiste à répartir le coût du bien ou des meubles sur plusieurs années pour réduire votre base imposable.

Avantages et limites du LMNP

  • Avantages : Simplicité administrative, possibilité de bénéficier du micro-BIC pour réduire la charge fiscale, pas de cotisations sociales lourdes (uniquement 17,2 % de prélèvements sociaux).
  • Limites : Impossible d’imputer un déficit locatif au-delà des revenus meublés du foyer, pas d’exonération de plus-value professionnelle (la plus-value suit le régime des particuliers).

Qu’est-ce que le statut LMP (Loueur Meublé Professionnel) ?

Conditions d’accès et enjeux

Pour devenir loueur meublé professionnel, il faut réaliser plus de 23 000 euros de recettes locatives annuelles et que ces recettes dépassent les autres revenus de l’ensemble du foyer. Votre activité de location meublée est alors considérée comme principale, impliquant des charges sociales plus élevées et des possibilités fiscales spécifiques.

Particularités du régime professionnel

Dans la catégorie des BIC, le statut LMP bénéficie d’une imputation illimitée des déficits sur le revenu global. De plus, certaines conditions permettent une exonération totale ou partielle des plus-values professionnelles. En contrepartie, vous relevez souvent du régime des indépendants, ce qui augmente vos cotisations sociales.

Atouts et contraintes du LMP

  • Avantages : Déficits imputables sur l’ensemble du revenu du foyer, potentielle exonération de plus-value, reconnaissance d’une véritable activité professionnelle dans l’immobilier.
  • Inconvénients : Charges sociales plus lourdes, formalisme plus poussé, notamment en matière de comptabilité et de gestion.

Comment choisir entre LMNP et LMP pour votre projet immobilier ?

Selon vos objectifs de revenus

Si vous visez un simple complément de revenus en location meublée, le statut LMNP offre souvent assez de souplesse. Pour ceux qui comptent investir un montant conséquent et générer une activité d’envergure, le LMP s’avère plus adapté, malgré des charges sociales plus élevées.

Impact fiscal et gestion comptable

Le régime LMNP, en micro-BIC, simplifie la déclaration et se révèle bénéfique si vous avez peu de charges à déduire. À l’inverse, le régime réel en LMP peut se montrer plus intéressant pour imputer les déficits ou bénéficier d’exonération sur la plus-value.

Durée de détention et transmission

Le statut LMP facilite parfois la cession du bien grâce à la plus-value professionnelle exonérée, mais implique un suivi plus rigoureux. Un LMNP bénéficiera d’une taxation plus classique, qui peut toutefois être avantageuse au bout de plusieurs années (exonération partielle selon la durée de détention).

Passage de LMNP à LMP : Quand et comment ?

Le changement de statut a lieu dès que vous franchissez les seuils définis par la loi (recettes > 23 000 euros et supérieures aux autres revenus). La mise à jour de vos données auprès des impôts est alors requise, et vous devrez assumer le régime d’un loueur meublé professionnel : comptabilité renforcée, affiliation en tant qu’indépendant, etc.

Pourquoi se faire accompagner pour optimiser son choix ?

Rien ne remplace l’accompagnement d’experts maîtrisant le droit immobilier et les règles de fiscalité pour vous aider à choisir le bon statut. Les subtilités relatives aux cotisations, aux plus-values et à l’amortissement peuvent modifier fortement la rentabilité de votre projet locatif. Faire un bilan global de vos revenus, évaluer la durée envisagée et la taille de votre investissement reste le meilleur moyen de cibler le cadre légal adéquat.

Que vous souhaitiez diversifier vos revenus avec la location meublée ou en faire votre activité principale, le choix entre LMNP et LMP influence directement votre fiscalité et la rentabilité de votre investissement.

Avec les récentes réformes fiscales – notamment celles de 2025 – il est plus crucial que jamais de définir une stratégie fiscale adaptée à votre profil. Une décision inappropriée peut entraîner des surcoûts fiscaux significatifs.

GLOBAL ICON met à votre disposition son expertise pour :

  • Déterminer le statut fiscal optimal en fonction de votre projet et des nouvelles règles en vigueur.
  • Maximiser la rentabilité de vos investissements en optimisant l’imposition et en anticipant les impacts sur la revente.
  • Accompagner votre projet immobilier de A à Z (acquisition, financement, travaux, gestion locative).

Prenez rendez-vous dès maintenant avec un expert GLOBAL ICON pour sécuriser et rentabiliser votre investissement !

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Damien
Expert en investissement immobilier, Damien Fancelli fonde GLOBAL ICON en 2025 pour offrir une solution clé en main aux particuliers et professionnels. Il accompagne ses clients à chaque étape de leur projet, avec une approche sur-mesure, performante et sécurisée.

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